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KUNSTHALLE MARCEL DUCHAMP | THE FORESTAY MUSEUM OF ART hello@akmd.ch

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Mai-Thu Perret
MOONMILK

October 13, 2024 to January 25, 2025
Opening times : 24/24, from Mondays to Sundays

MOONMILK (eng)

Known for her multidisciplinary practice including installation, performance, sculpture, ceramics and textiles, Mai-Thu Perret’s work draws on a range of twentieth-century artistic movements, including Dada, Constructivism and Bauhaus. The piece Do not think at all about good and bad is part of her research into the treatment of women, in this case through the prism of witchcraft. A recurring motif in the artist’s work is the imagery of the apple, it here refers both to Eve’s consumption of the forbidden fruit in the Garden of Eden and Snow White’s poisoned apple. In her book Caliban and the Witch, Marxist feminist historian Silvia Federici argues that the demonisation of the figure of the witch in society emerged during the transition from feudalism to capitalism; witch hunts were used to systematically oppress self-sufficient women who represented an obstacle to the destruction of the commons, and to discipline the peasantry so that they would become a servile workforce in the service of the new capitalist system.
The title Moonmilk is a poetic evocation of feminine magic. It refers to the moon, milk and motherhood, but also to the cave, which brings with it a whole series of associations linked to this way of life, as well as the maternal womb and so on.
The second piece is a small mound of pink ceramic from which emerges the head of a nocturnal animal, perhaps a cat or an owl.
Julie Enckell

Mai-Thu Perret was born in 1976 in Geneva, Switzerland, where she lives and works. She studied at Cambridge University and the Whitney Independent Study Program in New York. In 2018, she was awarded the Paul Boesch Art Prize, in Bern, Switzerland. She has recently had solo exhibitions at Galerie Elisabeth & Klaus Thoman, Innsbruck (2022), Insituto Svizzero, Rome (2022), Centre d’édition contemporaine, Geneva (2022), Portique – Centre régional d’art contemporain du Havre, Le Havre (2020), Badischer Kunstverein, Karlsruhe (2022) and Institute for Contemporary Art; Badischer Kunstverein, Karlsruhe (2019); Spike Island, Bristol (2019); MAMCO, Geneva (2018, 2011); Nasher Sculpture Center, Dallas (2016); Kunsthaus Aarau (2011); Le Magasin, Grenoble (2011) and The Renaissance Society, Chicago (2006). In 2011, she took part in the ILLUMInations exhibition at the 54th Venice Biennale, Venice, Italy, curated by Bice Curiger.

MOONMILK (fr)

Connue pour sa pratique pluridisciplinaire qui englobe l’installation, la performance, la sculpture, la céramique et le textile, Mai-Thu Perret nourrit son travail d’une série de mouvements artistiques du XXe siècle dont Dada, le constructivisme ou encore le Bauhaus. La pièce Do not think at all about good and bad s’inscrit dans le cadre de ses recherches sur le traitement des femmes, en l’occurrence à travers le prisme de la sorcellerie. Motif récurrent du travail de l’artiste, l’imagerie de la pomme fait ici référence à la fois à la consommation du fruit défendu par Ève dans le jardin d’Éden et à la pomme empoisonnée de Blanche-Neige. Dans son ouvrage Caliban et la sorcière, l’historienne marxiste féministe Silvia Federici affirme que la diabolisation de la figure de la sorcière dans la société est apparue lors de la transition du féodalisme au capitalisme ; les chasses aux sorcières étaient utilisées pour opprimer systématiquement les femmes autosuffisantes qui représentaient un obstacle à la destruction des biens communs, et pour discipliner la paysannerie afin qu’elle devienne une force de travail servile au service du nouveau système capitaliste.
Le titre Moonmilk est à comprendre de façon poétique comme une évocation de la magie féminine. Il fait référence à la lune, au lait, à la maternité, mais aussi à l’évocation de la caverne, qui entraine avec elle toute une série d’associations liées à ce mode de vie, mais aussi le ventre maternel, etc.
La deuxième pièce est un petit monticule de céramique rose dont émerge une tête d’animal nocturne, peut-être un chat ou un hibou.
Julie Enckell

Mai-Thu Perret est née en 1976 à Genève, en Suisse, où elle vit et travaille. Elle a étudié à l’université de Cambridge et au Whitney Independent Study Program, à New York. En 2018, elle a reçu le Paul Boesch Art Prize, à Berne, en Suisse. Elle a récemment exposé en solo à la Galerie Elisabeth & Klaus Thoman, Innsbruck (2022), à l’Insituto Svizzero, Rome (2022), au Centre d’édition contemporaine, Genève (2022), au Portique – Centre régional d’art contemporain du Havre, Le Havre (2020), au Badischer Kunstverein, Karlsruhe (2022) et à l’Institut de l’art contemporain ; Badischer Kunstverein, Karlsruhe (2019) ; Spike Island, Bristol (2019) ; MAMCO, Genève (2018, 2011) ; Nasher Sculpture Center, Dallas (2016) ; Kunsthaus Aarau (2011) ; Le Magasin, Grenoble (2011) et The Renaissance Society, Chicago (2006). En 2011, elle a participé à l’exposition ILLUMInations à la 54e Biennale de Venise, Venise, Italie, sous la direction de Bice Curiger.

 


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